Alicia ou à la Recherche des Pas à Oublier
Alicia prend la route.
Elle glisse "Lhasa" dans son lecteur CD
Son nez picote quand passe la chanson Los Peces*, c'est comme ça quand elle est émue.
Non, c'est juré, elle fera le trajet sans larmes qui discrètement ruisselleraient sur ses joues un peu creuses.
Elle renifle et respire un bon coup. C'est parti pour ce voyage vers sa maison, enfin son ex-maison, elle ne s'y sent plus chez elle là-bas, c'est fini, elle n'a plus sa chambre, elle ne dormira plus jamais là-bas promis, et puis le temps s'est arrêté là-bas, là-bas c'est mort et elle, elle veut vivre...
Le paysage défile même si Alicia s'emplit la tête de musique jusque l'oubli de l'extérieur... Mais le coeur bat plus vite à mesure que les collines de trop s'approchent...
Je prépare trois aquarelles sur cette comptine espagnole de Los Peces que je mettrai en illustrations de mes textes
Alicia ou la petite passe-muraille...# I
La petite Alicia se regarde dans sa glace. Elle s’interroge : zut ! Mes yeux sont-ils devenus translucides…? Ainsi ! Qu’il en soit comme cela et je traverse le miroir de mes pupilles…
Alicia, agacée de se traverser maintes et maintes fois décida alors de changer son miroir et de transformer celui-ci en glace en cornet aux sept boules-arc-en-ciel aux mille goûts multicolores à dévorer…
Rassasiée comme une petite fille peut l’être, elle passe de nouveau la muraille son iris transparent et arrive maintenant prête à la nouveauté dans un monde qui l’attendait, mais en son temps… -un monde qui cette fois-ci s’était montré il est vrai fort compréhensif…
Ce monde n’est pourtant pas d’une bienveillance naturelle. Il se trouve être plutôt dur et froid, il sait même être cynique et râpeux… Mais il aime les êtres purs et la petite Alicia était un être ainsi construit…